Publié le |
Tournée du beaujolais nouveau 2023
La missive électronique que je recevais ces derniers jours indiquait que Christian, Valério et Claude, organisaient la tournée des Beaujolais nouveaux chez quelques amis restaurateurs diplômés de la confrérie…
C’est décidé, j’en serai, d’autant plus que l’on me promet la présence de cet énigmatique «Marguin Vachaud », avec lequel j’aimerai tant croiser le verbe … et le verre.
Je me rends à 9h00, rue du Garet, dans l’établissement où fut fondée la confrérie des Francs-Mâchons en 1964, le Petit Bouchon chez Georges. Ce lieu respire la simplicité. Le carrelage, le bar, les murs et cette minuscule cuisine inspirent les papilles. Il y a là quelques afficionados matinaux, les traits tirés mais les yeux déjà pétillants. On me tend rapidement mon premier verre de Beaujolais … nouveau. Un primeur de chez Romain Zordan, à Fleury. Commence alors un chemin de croix euphorique au grè des établissements.
Quelques rues plus loin, à la Meunière, Annick nous fait déguster un Lapalud, « sauvage le vin ». Puis le primeur de Pauline Passot, à Chiroubles « La grosse Pierre » et enfin pour le plaisir un primeur des Coteaux du Lyonnais « Clos St Marc » fort agréable, une belle surprise !
Un petit passage chez Hugon, où l’accueil des nouvelles propriétaires est des plus chaleureux. Une histoire de femme. Quelques grattons lyonnais et quelques verres plus tard, il faut poursuivre.
Au Musée, rue des forces, nous goûtons le primeur de chez Tête, mais aussi le très bon primeur de chez Ferrand, …du velours.
Mais toujours pas de Marguin Vachaud à l’horizon, direction donc Le Lafayette ou « Yvette » emblématique patron nous accueille à coup de Jean Baronnat, mais aussi de Guillaume Joncy de Quincié. A chaque étape quelques charcuteries honorent notre palais, aurons-nous faim ce midi ?
Une bonne marche à pied et nous nous retrouvons chez « la Mado », cette tornade bonde qui n’en finit pas de faire tourner les pots tout en nous encourageant avec son accent bien lyonnais, et un Morgon de chez Depardon ! un autre de Quincié en Beaujolais !
Les voutes de Perrache largement dépassées, nous allons nous restaurer enfin chez Alain Solers à la Crique, cours Bayard tout en y dégustant le primeur de Sébastien Lagardette de Sarcey et le Domaine de la Garenne de Charentay.
Cette dégustation est suivie d’un repas bien mérité.
J’ai cette étrange sensation qu’en ayant fait le tour de la presqu’ile de Lyon, j’ai aussi fait le tour du Beaujolais. Agréable sensation devrais-je plutôt dire. Et ce Marguin Vachaud qui n’est toujours pas là, aurait-il pris pied (…de vigne) dans un établissement au point de ne plus pouvoir en sortir ?
Je reviendrai l’année prochaine.