Les francs-mâchons

Société philanthropique pour la défense et l’encouragement de la tradition du mâchon, créée en 1964

 

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Cochon chez Georges Desprès à Saint Etienne des Oullières

En ce samedi 28 mars, c’est dès potron-minet, un peu après 8 heures, qu’une équipée de vaillants gastronomes se forma en face de l’établissement, bien nommé, le Rendez-vous des Amis, pour attaquer les hostilités. Une fillette de blanc plus tard, la troupe grossit à vue d’œil pour entrer dans le car qui nous emmena à bon porc, chez Georges Després à Saint-Etienne-des-Oullières.

Le cochon se déclina sous toutes ses formes ce jour-là. D’abord, dans le car Bluma, par des tranches de bon saucisson, accompagnées de verres de mâcon. L’ambiance fut bon enfant, tous les participants attendaient les festivités depuis longtemps : la Saint-Cochon s’annonçait belle, malgré le temps menaçant.


A peine arrivés dans le Beaujolais, une grosse heure plus tard, les joyeux drilles, prudents mais échauffés, rejoignirent les bonnes âmes, très tôt arrivées pour œuvrer pour la communauté. Ils furent accueillis dans le magnifique hangar, toutes portes ouvertes, d’un Georges Després aux anges. Avec un hôte de cette qualité, la journée ne pouvait que bien se passer.


Le boudin, préparé à la chaudière comme il se doit, par un André et un Michel infatigables, fit comme d’habitude merveille, comme d’ailleurs les bouteilles du cru, blanc, rosé et rouge, qui  accompagnèrent les discussions truculentes, les éclats de rire d’une assemblée maintenant au grand complet.


Vers 13 heures, les confrères et leurs invités  se rapprochèrent de la salle, alléchés par le délicat fumet de deux cochons de lait entiers, qui rôtissaient tranquillement à la broche, depuis le début de la matinée. La salade, les pommes de terre et, surtout, les bouteilles de beaujolais rouge du domaine accompagnèrent en force le met délicieux, les assiettes tournoyèrent dans la salle pour le plus grand bonheur des gourmets.



Puis les fromages secs firent leur apparition et une tarte aux pommes paracheva un repas passé entre amis, dont les seuls lésés furent une nouvelle fois les absents et observateur surprise.

L’après-midi se passa à flâner sur la terrasse, un cigare et un digestif à la main, tandis que les plus gaillards firent leurs emplettes à la cave bien achalandée. Le dernier verre de l’amitié fut pris au chaud autour du bar et parmi les flacons qui font la fierté de Georges Després. Mais, déjà, les premiers véhicules s’éloignèrent lentement. Il était temps de rentrer.

Au retour, les coffres du car étaient chargés de cartons aux couleurs du domaine, les guerriers étaient repus, ce qui n’empêcha pas, parmi les convives somnolents, les plus vigoureux d’entre nous de pousser la traditionnelle chansonnette, accompagnée de quelques bouteilles de bon aloi qui, comme d’habitude, témoignèrent que les bouchons étaient plus nombreux dans le véhicule que sur la route.

Ah que nos pères qui êtes aux cieux…

Photos P.L.D.