Publié le |
Rencontre Lyon Paris à Lyon
Le Vendredi
Début de nos agappes par une permanence exceptionnelle haute en couleurs passée en toute amitié en notre fief du Morgon.
Le Samedi
La journée du samedi démarra sous les meilleurs auspices, pour nos hôtes parisiens et nous-mêmes.
Nous débutâmes les hostilités sur les hauteurs du cinquième arrondissement lyonnais ; ce fut à quelques pas de la rue de Trion que 22 trublions se rassemblèrent dès les premières lueurs du jour pour partager la collation matinale, dans l’établissement dénommé « Les caprices de Sophie » à découvrir.
Les premiers flacons de blanc agrémentés de chorizo, de bœuf fumé et de jambons cru, les derniers convives accueillis dans la joie et l’allégresse d’une douce matinée printanière, la noble assemblée s’installa à l’heure réglementaire pour déguster une joue de bœuf du meilleur aloi, arrosée, comme il se doit, de pots de vin rouge et accompagnée de Polenta.
Les fromages à peine engloutis, les compères terminèrent la messe bachique par le café pour les plus sages, une tournée de digestifs pour les plus audacieux, au gré des discussions bon enfant encouragées par l’accueil chaleureux des tauliers d’une adresse à retenir ou découvrir.
Les Caprices de Sophie
12 Rue des Basses Verchères
69005 Lyon
04 78 36 06 17
Mais il fallut rapidement lever les amarres, car le programme de la journée est chargé.
La Balade
Après cet excellent mâchon, une balade pédestre et postprandiale (qui n’est jamais très loin chez nous d’une promenade apéritive), nous mena vers les jardins du rosaire, via les aqueducs, le théâtre antique et le parvis de la basilique Notre Dame de Fourvière.
A mi-parcours de la descente, un casse-croûte léger et gouleyant rassembla une douzaine de vaillants Francs-Mâchons. Les plus courageux sortirent leurs boules (de pétanque) et entamèrent une partie qui opposa bien amicalement les Lyonnais aux Parisiens. La rencontre de l’an dernier à Vincennes avait laissé un goût amer aux gones qui entendaient bien ne pas en rester là. Nous ne parlerons pas du résultat de cette année pour ne froisser aucune susceptibilité. L’Histoire retiendra seulement que les Parisiens n’eurent pas l’occasion de lancer le cochonnet durant toute la partie. Cette petite et sympathique halte surprise fut appréciée à l’unanimité.
Casse croûteMais la journée est longue et il nous fallut poursuivre notre périple sous le chaud soleil qui inondait la capitale des Gaules. Un escalier nous conduisit à la rue du Bœuf. De là, nous traboulâmes jusqu’à la rue St Jean. Bravant la foule des touristes qui envahissait la voie, nous nous dirigeâmes rue Juiverie vers l’établissement nommé « Le Bon, le Bœuf et le Truand » où nous fûmes divinement accueillis par Eric.
C’est dans une cave voutée aménagée donnant sur une cour intérieure que notre hôte nous fit les honneurs de sa table. Difficile de faire une liste exhaustive de ce qu’Eric nous proposa : jambon, saucisson, chorizo, pour nous faire patienter en attendant les diverses préparations en croûte concoctées par le chef: terrines de porc au poivre, de poulet « homardine », …, tartelettes au boudin, à l’andouillette, aux grenouilles, …, le tout arrosé de magnums de Beaujolais, Morgon et Moulin à vent. Du vin, divin.
Le Bon, le Bœuf et le Truand
Une pause salutaire à l’Académie de billard, sise au pied de la salle Rameau, dans le premier arrondissement, permit aux valeureux qui de se changer, qui de se reposer, qui de se désaltérer.
Le dernier acte de la journée se déroula dans la rue bien nommée Désirée, dans le restaurant bien aimé la Tête de Lard. Vers 19 heures, c’est une équipée de convives harassés par la journée qu’accueillit le chef Bernard Blanc, mais une équipée prête à festoyer autour d’une joyeuse tablée.
Les feuilletés et grenouilles fraîches furent présentés avec l’apéritif et permirent à l’assemblée de s’étoffer. Une fois celle-ci bien en place et installée, les pots de rouge remplacèrent ceux de communard et les saladiers lyonnais, museaux, pieds, harengs pomme de terre, lentilles, cervelas et autres œufs meurette , firent leur apparition.
Les plats principaux furent presque aussi nombreux et différents que le nombre des convives qui se délectèrent de côtes de cochon rôties, de cervelles d’agneau façon meunière, de poulets aux écrevisses, de pièces du boucher et autres tartares le tout accompagné de gratin dauphinois.
Les délicieux fromages et desserts furent difficilement avalés par les joyeux drilles repus. Et la soirée se termina en groupes épars qui, attablés ou le cigare aux lèvres en terrasse, profitèrent des cafés et digestifs pour se féliciter en bonne compagnie du temps clément et du bon déroulement de la journée.
Le dimanche
Comme il se doit, la fête débuta par une farandole de pots de blanc, de rouge et de rosé sitôt servis sitôt vidés, consommés autour du bar de la cuisine d’été garni d’assiettes de tranches de saucisson et de divers pâtés, consommés parmi les bruits de conversations truculentes et animées.
Le cuisseau de veau entier, préparé tout au long de la matinée, fut le morceau de choix de ce repas dispensé à la bonne franquette par des hôtes de nous bien connus. Les fromages, blancs ou secs, les fondants au chocolat et tartes praline furent engloutis par les commensaux. Les cafés et les digestifs parachevèrent le festin et permirent aux convives de badiner pendant le restant de l’après-midi.
Malgré le froid et la pluie, le dimanche fut heureux, mais tout ayant une fin il fut temps, pour nos amis parisiens, de regagner la capitale au terme d’un nouveau rendez-vous riche en souvenirs, en découvertes, organisé de main de maître par les bonnes âmes de la confrérie.