Les francs-mâchons

Société philanthropique pour la défense et l’encouragement de la tradition du mâchon, créée en 1964

 

Pour cette nouvelle remise des diplômes, cuvée 2015, nous poursuivîmes notre tournée des mairies d’arrondissement et, après un détour, aussi diluvien qu’exceptionnel, dans le huitième arrondissement l’année précédente, nous posâmes cette fois-ci nos valises à côté des Halles de Lyon, dans la superbe mairie du troisième.


Comme pour chacune des précédentes éditions, les bonnes volontés de la confrérie œuvrèrent dès potron-minet : tandis que certains confrères enjoués se dispersèrent chez les différents restaurateurs pour récupérer les victuailles qui bientôt orneraient le buffet de la réception, d’autres chargèrent les verres, assiettes et flacons qui seraient fort appréciés ; pendant que le président répéta son texte attendu, les trésoriers comptèrent les t-shirts et ustensiles qui seraient proposés.

Les résultats des efforts individuels se concrétisèrent peu après midi : alors que les diverses cargaisons arrivaient sur le perron de la mairie, accompagnés, ou l’inverse, de groupes épars et endiablés de compères affairés, les cuisines de notre maison hôte s’enflammèrent, en laissant s’échapper de bonnes odeurs d’une saine gastronomie. Dans la salle de gala, les banderoles fleurirent, les tables s’apprêtèrent, les verres et divins flacons de beaujolais firent leur apparition. Peu à peu, les cravates et costumes remplacèrent les tenues plus légères du matin, appelant les derniers retardataires au son des  bouteilles qu’on débouchait. Les confrères, sur leur 31, étaient fin prêts pour recevoir leurs invités.

A 16h30 et même un peu avant, les premiers convives, restaurateurs, fervents défenseurs des collations matinales, amis et familles grimpèrent les marches de l’escalier principal et, rapidement, le président entonna son hymne à la gloire des nouveaux diplômés. Le Bistrot de la Place, le G’nas Bar, la Bascule de Fleurie, le Bienfait et le Cercle Marcel Brunot furent félicités et fêtés par leurs pairs, sous l’égide d’élus locaux et de quelques gourmands journalistes.

Les festivités se poursuivirent au buffet autour duquel les confrères virevoltèrent, des plat à la main, entre les invités ou remplirent des verres qui, parfois, étaient les leurs.

Mais, comme à chaque fois, toutes les bonnes choses ont une fin. Et tandis que les derniers irréductibles flânaient au gré de conversations truculentes, les confrères les plus investis commencèrent à ranger tables, chaises et à nettoyer les cuisines. Vers 20 heures, alors que les derniers véhicules s’éloignèrent, les lourdes portes de l’édifice public se refermèrent sur une réception de haute volée. Les confrères les plus harassés regagnèrent leurs pénates, tandis que les plus vaillants ou les plus turbulents repartirent pour de nouvelles aventures à la Meunière.

Texte H.H. 
Photos P.L.D. 

Le Progrès 5/04/2016

Le progrès le 2/04/2016