Les francs-mâchons

Société philanthropique pour la défense et l’encouragement de la tradition du mâchon, créée en 1964

 

Cochon au Domaine du Granit chez Franck Bessone à Chénas

Samedi 12 mars, si on en croit le calendrier officiel, c’est le jour où l’on fête les Justine (Justine « Tite Goutte », modération oblige…). Mais sur le calendrier non moins officiel des Francs-Mâchons, cette année, c’est surtout la Saint Cochon, la fête de tous les ongulés qui ne sont pas à la fête pour cette occasion…
Ce jour là, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, une cinquantaine de pèlerins s’apprêta à délaisser la fraîcheur lyonnaise pour célébrer le suidé à Chénas chez notre ami Franck Bessone qui nous reçut déjà voilà quelques années en son domaine du Granit, et chez qui nous n’avions que de délicieux souvenirs.


Dès notre arrivée, André et Michel qui s’étaient depuis longtemps mis à l’ouvrage  nous offrirent le traditionnel boudin et notre hôte avait sorti du Macon blanc prompt à l’accompagner.


Franck nous fit ensuite les honneurs de sa cave, et nous pûmes découvrir plusieurs de ses crus, Chénas, Fleurie, Moulin à vent, divers millésimes, à déguster avec volupté …et modération bien entendu, car il y avait dans les bouteilles les degrés qui manquaient cruellement dehors!

Pendant ce temps, les cochons de lait se laissaient hâler dans la rôtissoire avant de se laisser haler jusqu’à la table, et aller dans nos assiettes.
Faisant toujours bien les choses, Franck sortit les flacons aperçus dans sa cave pour les accompagner dignement et, cela va sans dire, avec modération.


Un repas sans fromage étant d’après Brillat-Savarin une belle à qui il manque un œil, Jean-Marc avait apporté de sa Haute-Savoie une meule d’Abondance, et la tarte aux pommes vint à point nommé pour parachever ce casse-croute convivial. J’allais oublier le café et le pousse offert par notre hôte.


Mais les meilleures choses ont une fin (sauf le saucisson qui en a deux), et à l’heure où le soleil rougit les vignes du Beaujolais, nous regagnâmes à regret le car qui nous ramena dans la capitale des Gaules, des souvenirs plein la tête…et les soutes du car.

Texte G.P.
Photos P.L.D. & G.P.